de Romain Puertolas, éd. Le Dilettante

Résumé

Tout est dans le titre.

L’auteur

4 romans. Une vie éclectique. Un auteur aux vies multiple. Entre magie, DGSE et rêveries cousteauriennes, mieux vaut que vous jugiez par vous-même, son site vaut le détour.

Ce que j’en pense

Le lecteur sera avide de savoir comment/si le fakir s’en est sorti, ce qu’il aura vu et fait. Une grande envie de découvrir le fakir et son armoire. En tout cas, moi, je l’étais.

En voilà une bien belle histoire de roman. La presse était dithyrambique, je voyais la couverture jaune Ikea du roman, un peu partout. Le vrai buzz pot-de-miel quoi. Etait-ce le jaunce soleil, vif et réconfortant, ou le titre à rallonge plein d’humour, ou encore l’auteur expliquant comment il avait écrit son roman dans les transports en commun ? Je ne sais pas ce qui me prit car, forte des échos positifs des médias et de la sympathique figure de l’auteur, sans le lire, je l’offris en cadeau de Noël à une amie…. Cette amie n’apprécia pas le roman. Arghhh. Un loupé dans le choix d’un cadeau, ça arrive. Dans le choix d’un livre, cela arrive aussi. “Pas grave, me dis-je, je me rattraperai.”
Enfin, au hasard d’une virée à Boulinier, une couverture jaune soleil emaillé d’un bleu “bleu de travail” attire mon regard. A 4 euros, impossible de me priver. J’allais – enfin ! – découvrir les péripéties du fakir, et rire de ses (mes)aventures.

Je suis une lectrice rapide. Si, si, vraiment rapide. En plus d’un mois, sur les 252 pages que compte l’édition originale, je suis péniblement arrivée à la page 158.

Un buzz trop alléchant. Encore. Et qui aurait du me rappeler celui de “Et si c’était vrai” de Marc Lévy.La mémoire est joueuse, ou donneuse de leçon car le fakir coincé fait flop. Ce n’est pas drôle. Les explications constantes des jeux de mots et jeux de noms sont irritantes parce que lassantes. Les aventures picaresques sont tellement téléguidées qu’on n’est jamais surpris. Tout est expliqué, souligné, préparé. Déconvenue. Ennui.

Le buzz comme une publicité mensongère ? Un “truc” de communiquant ? Et si j’étais simplement passée à côté ? La toile est pleine de commentaires enthousiastes, élogieux. Quelques rares voix vont dans le même sens que le mien (aucune statistique, mes recherches ne sont pas exhaustives). Alors, continuer ma lecture ? A côté de moi, la couverture jaune soleil m’attend, m’invite. Mes mains trouvent toujours à s’occuper d’autre chose.

“L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea” restera un des rares livres que je laisserai en suspens. Sans regret.

Extraits

“Fakir de son état, Ajatashatru Lavash (prononcez J’attache ta charrue, la vache) avait décidé de voyager incognito pour sa première venue en Europe. A cette occasion, il avait troqué son “uniforme”, qui consistait en un pagne en forme d’énorme couche renouveau-né…”

“S’ils avaient eu ce type d’installation à Kishanyogoor (prononcez Quiche au yoghourt)…”

“La scène n’avait duré que quelques minutes, mais lorsque Gustave Palourde et Tom Cruise-Jésùs Cortés et caetera entrèrent dans l’entrepôt à bagages, l’Indien avait disparu.”