Viens ici
Contre moi serré
Te gorger de force et vitalité
Sentir le renflement de mon ventre
Et la douce chaleur qui en émane
Vien chéri
Oublier les tracasseries enfantines
Celles qui plissent ton front, embuent ton regard
N’y pense plus
Ils ne savent pas
Et ne voient plus loin que le bout du nez de leurs parents
Regarde bien –
Enfant à la peau sombre
Aux yeux si grands qu’ils mangent ton visage –
Cette terre rouge qui me recouvre
Aussi chaude que le soleil qui me caresse
Je regorge de vie par endroits
Par d’autres je suis toute ridée
Je suis lenteur et tranquillité
Tradition et hiérarchie
De mes entrailles naissent des rythmes fougueux
Ou des chants mystérieux
Je suis l’amour d’une mère
Et le sang des guerriers qui m’ont foulé
Je suis tout cela petit
Le vois-tu ?
Et plus encore si tu laisses tes pas
Te guider, ton cœur s’émouvoir
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