A partir du mot “Pardessus”,  et de cette photo, faire une description.

 

 

Il était d’un âge avancé, canonique presque ; l’usure des années se percevait au premier coup d’œil.

Sa teinte originelle, d’un noir abyssal de find fond d’univers, était désormais un patchwork bizarrement agencé allant du charbon “crayonneux” au gris profond en passant par des noirs verdâtres, grisâtres, maronnasses, jusqu’alors inconnus.

Lustrées par des décennies de frottement, les zones des coudes brillaient sans gloire. Une dentelure de fils hirsutes bordait les extrémités des manches ainsi que le bas du pardessus.

Là où un œil averti parvenait à distinguer les reprises au fil de laine qui avaient permis de rattraper les brûlures de cigarettes, les accrocs divers, ici et là, un œil non averti ne voyait qu’une loque vieillotte, sale et digne du rebus. Mathilde y voyait, elle, le pardessus du grand-père Émile, qu’elle n’avait pas connu, dont les faits de résistance avaient illuminé son enfance et décidé de son destin. Parfois, lorsque l’objet d’une mission le permettait, Mathilde prenait le pardessus d’Émile, et avant d’enfiler les manches, ce n’était plus un manteau mais la cape d’un super héros qu’elle avait sur le dos. Elle partait au-devant des ennemies à la patrie plus confiante qu’à l’ordinaire.

 

 

Semaine prochaine Défi 6 : à l’honneur le mot « Passeport »