Accroche-toi à moi petite fleur
De mes ailes d’enfant gâté
Je t’emmènerai aussi haut que l’Amour
De vertige en vertige te faire perdre la tête
Puis dans l’onde trouble des nuages
Je te ferai des lits somptueux
De douceur de caresses invisibles
Viens ma belle, ma tendre
Contre moi serrée, me baiser
Me cajoler, m’apprendre à t’aimer
Viens ma douce de ta chevelure
Epaisse comme une jungle exciter
Mon regard assassin d’enfant roi
De ta bouche gourmande et boudeuse
Mélange de framboises écrasés et de sang
M’appeler comme on appelle un ange
Savoir baiser mon front et taquiner
La courbe cynique de mes lèvres
Je saurai glisser de mes doigts
Dans l’antre de ton corps
Rusé et sournois, t’envahissant
Sans que tu y prennes même garde
Et de symbole en symbole
D’arabesque en arabesque
T’ouvrir à moi telle une fleur
Viens ne regarde plus en arrière
Soucie toi seulement de mon corps
De sa blancheur nacrée, opalescente
De ce sang que tu sais battre en moi
Que tu sais courir tel une furie
Chasseresse et vengeresse
Soucie-toi uniquement de nous
De nos êtres l’un à l’autre soudés
De cette étrange sueur sombre, salée
Et de l’Amour… de l’Amour
Qui par mille chemins, mille rigoles
Se déverse et pénètre, dévastateur
Viens mon âme
Ton corps que je fais mien
Je m’y attacherai plus qu’à ma vie
Viens Grâce flottante, irréelle, rejoindre
L’enfant de l’au-delà, d’ici
Celui des Ténèbres, d’ailleurs.
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